SALAIRE MINIMUM | Les experts gouvernementaux préviennent que la poussée du SMI « piège » déjà les travailleurs qualifiés

Il salaire minimum interprofessionnel (SMI) a connu une appréciation record depuis Pedro Sánchez est devenu président du gouvernement, avec une montée en puissance 54% depuis son arrivée à Moncloa. L’actuel deuxième vice-président et ministre du Travail, Yolanda Díaza fait de ses réévaluations successives l’un de ses chevaux de bataille pour tenter de faire augmenter tous les salaires de l’économie espagnole et de réduire la pauvreté parmi les couches les plus vulnérables du marché du travail. Aujourd’hui, à défaut de finalisation de la revalorisation pour cette année, il se situe dans le 1 134 euros mensuel brut (en 14 versements).

Cependant, tous les secteurs d’activité n’ont pas suivi le même rythme que celui imposé par le gouvernement avec ses augmentations. En train de définir ce que devrait être la nouvelle augmentation du SMI pour 2025, la commission d’experts gouvernementaux prévient que la récente pression en faveur de ce plancher salarial « piège » de plus en plus un plus grand nombre de travailleurs expérimentés et formés, qui, en raison de leur profil, devraient pas le salaire minimum, mais quelque chose de plus.

Chaque année, la commission consultative du SMI prépare un rapport pour suggérer au Gouvernement de combien cette référence devrait être augmentée. La recommandation pour 2025 est qu’il soit soit d’augmenter 3,44% ou un 4,41%comme indiqué dans le document auquel EL PERIÓDICO a eu accès.

Bien qu’au-delà du chiffre, les techniciens chargés du rapport – proposés par les ministères du Travail, de l’Economie, des Finances et des syndicats CCOO et UGT– Ils suggèrent également une série de modifications ou alertent sur certains risques pour améliorer l’efficacité de cet instrument.

L’une des alertes qu’ils activent concerne la négociation collective et les experts soulignent là deux choses. D’une part, une couche de plus en plus importante de salariés qui n’étaient pas historiquement régis par le SMI commencent désormais à le faire. Et ce sont des salariés qui, en raison de leur formation et de leur ancienneté, ne devraient pas être régis par le SMI, « quand le salaire minimum devrait être la référence salariale pour les travailleurs non qualifiés ou inexpérimentés qui devraient être réservés aux novices ou aux postes particulièrement vulnérables ».

Autrement dit, ce n’est pas que les experts de Emploi, Économie et Autorités fiscales considèrent que le SMI a trop augmenté, mais que le reste des salaires a trop peu augmenté. Et, d’autre part, il leur manque que les conventions collectives s’adaptent mieux à cette nouvelle réalité salariale qui entraîne l’intense revalorisation du SMI.

Comme données, ils citent une étude d’Eurofound qui montre que quatre conventions collectives sur dix en Espagne envisagent une catégorie d’emploi avec un salaire inférieur au SMI. Ce qui laisse les catégories obsolètes, puisque les entreprises finissent par payer le Smic, puisque la loi les y oblige, mais annulent ou brouillent les primes et compléments qui pourraient autrement récompenser des qualifications ou une expérience plus élevées pour certains profils.

Automatisation des téléchargements et des nouvelles sources

L’étude analyse les effets et les conséquences du chemin parcouru jusqu’à présent par le SMI, même si sa tâche principale est de suggérer quelle devrait être l’augmentation de ce plancher salarial pour cette 2025. Les experts s’accordent sur deux méthodes de calcul, utilisant des méthodologies différentes et sources, ce qui conduit à deux conclusions. Soit le SMI augmente de 3,44%, à 1.173 euros bruts, soit 4,41%, à 1 184 euros. Le ministère du Travail va désormais convoquer les employeurs et les syndicats pour tenter de parvenir à un consensus sur un chiffre, qui peut ou non correspondre à ces recommandations.

Les experts présentent également des suggestions pour de futures réévaluations. L’une d’elles consiste à intégrer de nouvelles sources statistiques. « Dans le cadre du transposition de la directive européenne en ce qui concerne le salaire minimum, il est judicieux d’utiliser comme référence la base de données d’Eurostat, qui permet de réaliser des analyses comparatives entre les différents pays membres de l’UE », suggèrent les experts.

Cela permettrait de disposer de données statistiques plus actuelles que la référence actuelle de l’enquête INE sur la structure des salaires, publiée avec deux ans de retard, ainsi que de recourir à une référence commune pour les 27 États de l’UE.

Le Gouvernement a assumé l’engagement d’abandonner le modèle actuel de revalorisation du SMI pour automatiser les augmentations et maintenir l’engagement, inclus dans le Charte sociale européennepour égaliser chaque année le SMI dans le 60% du salaire moyen espagnol. Pour le moment, et bien qu’il s’agisse d’une revendication soutenue à la fois par le PSOE et par Sumar lors de la dernière campagne électorale, il n’y a aucun signe de modification de la réglementation à cet égard.

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