« Pourquoi pas un spectacle musical le samedi soir ? »

Un profil inhabituel s’est faufilé lors de l’inauguration du nouveau Conseillers RTVE: cheveux bouclés non négociables, veste en cuir, jean, t-shirt du magazine ‘La heavy’. Il est Mariano Muniesa (Madrid, 1967), journaliste musical renommé, militant pour la cause rock. De nombreux regards se sont tournés vers lui, se posant la question : ce saint homme peut-il faire quelque chose pour que la musique retrouve ses places à la télévision publique ?

Eh bien, Mariano ne sera pas le directeur des programmes de TVE, mais seulement l’un de ses quinze conseillers (plus précisément, sur proposition de Peut), mais comme on l’a vu dans son discours de jeudi au Congrès, il ne manque pas d’idées qui, s’ils parviennent à former une majorité, pourraient avoir un impact. Même si je ne sais pas s’il m’a pardonné, il y a près de trois décennies, j’ai découpé Fille de fer Dans une chronique de ce journal, il a répondu à mon appel, ravi de me faire part de ses projets.

L’accès à la culture comme «service public essentiel« , la proposition de récupérer la chaîne Culture.es (également sur la TNT), donnez plus de personnalité à Le 2, parier sur Radio 3tirez le meilleur parti de (l’énorme) archives historiques de la maison. « Et pourquoi ne pourrait-il pas y avoir une émission d’actualité musicale ouverte et diversifiée le samedi soir ?

Cette mélodie vient de loin et entre en friction avec le guerres d’audience, Mais il est vrai que le paysage musical actuel de TVE est particulièrement désert, avec des projets louables comme « La hora musa » ou « Un pays à écouter » terminés. Le problème de la musique qui ne fonctionne pas à la télévision, etc. (à moins qu’elle ne soit présentée comme une « émission de talents »). Très justement, Mariano me rappelle qu’il faut avoir du public (« à quoi ça sert de faire de la bonne programmation si personne ne la voit ? »), mais je le vois convaincu qu’il est possible de « fournir un service public et le rendre attrayant pour que cela intéresse beaucoup de gens.

C’est un passionné et un travailleur intense, capable de combiner son travail dans la presse et la radio depuis des décennies avec l’écriture d’une trentaine de livres : sur les Stones, sur AC/DC ou Janis Joplin (et aussi, catalophile comme il est, le volume intitulé ’17 Faux mythes sur la Catalogne en Espagne. 14 Cas de catalanophobie délirante’). Il y a ceux qui voient en lui un blanc espoir de rock classique et le métal par rapport aux autres formes musicales. C’est une autre guerre, et elle est loin. Mariano me parle d’ouvrir les cadres, pas d’attiser le sectarisme. Et bien que l’entité publique soit un dinosaure aux « tempos » calmes, «celui qui ne pousse pas n’obtient rien», me dit-il. Bonne chance.

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