Avis des experts convoqués par le Gouvernement : si vous avez un enfant de moins de six ans, n’utilisez pas votre téléphone portable en sa présence

Si vous avez un enfant de moins de six ans, vous ne devez pas utiliser les écrans en sa présence. Ceci est conseillé par le comité de spécialistes convoqué par le Ministère de la Jeunesse et de l’Enfance dessiner un plan numérique de protection de l’enfance. Les experts recommandent éviter les écrans jusqu’à six ans et ne pas remettre un téléphone avant l’âge de 16 ans et que ce soit un téléphone sans internetpas un smartphone. Le document, approuvé ce mardi en Conseil des ministres, n’est pas du tout contraignant mais servira à enrichir la future loi dont l’objectif, entre autres, est d’empêcher les garçons et les filles d’accéder à des contenus inappropriés en ligne.

Les 50 experts qui ont élaboré le plan – parmi lesquels des professeurs d’université, des représentants des familles, des avocats, des psychologues et des spécialistes de la transition numérique et de la protection des données – font des recommandations aux familles en fonction de l’âge de leurs enfants. De 0 à 3 ansles enfants ne doivent pas être exposés à pas d’appareil numérique. De 3 à 6 ans Il est également déconseillé sauf exceptions à condition qu’ils soient ponctuels et sous la surveillance d’un adulte. Par exemple, pour maintenir un contact social ou familial. Le texte ne le précise pas, mais il est entendu qu’il s’agit de cas de séparation ou de divorce avec procès pour que le mineur reste en contact avec le parent avec lequel il ne vit pas.

Jusqu’à 6 ansles spécialistes conseillent aux parents de limiter l’utilisation de leurs propres appareils numériques en présence de mineurs. De 6 à 12 ansles garçons et les filles devraient limiter l’utilisation des écrans avec accès à Internet, qui devrait toujours occuper une place secondaire par rapport aux activités de plein air. « Si vous décidez d’utiliser un appareil, vous devez le faire sous la surveillance d’un adulte et accéder ponctuellement et avec des limites prédéfinies uniquement à des contenus adaptés à son âge et à ses capacités », précise le texte. Le texte se heurte à une réalité : les familles donnent le premier téléphone avec accès à Internet au 11 ansselon une étude de UNICEF.

Le plan des experts demande qu’il soit indispensable que les appareils numériques des mineurs âgés entre entre 12 et 16 ans -s’ils les ont- ils les ont outils de contrôle parental qui vous permettent d’éviter l’accès à du contenu inapproprié. Il est également essentiel de gérer le temps d’exposition. Quoi qu’il en soit, dans cette tranche d’âge, nous devons donner la priorité à l’utilisation de téléphones analogiques qui n’ont pas accès à Internet. Selon les experts, L’âge du premier smartphone devrait être retardé autant que possible. « Si les familles décident de remettre un téléphone intelligent avant l’âge de 16 ans, le contrôle parental doit être utilisé pour limiter et surveiller l’accès au contenu et la durée d’utilisation », affirment-ils.

Le rapport propose des mesures déjà inscrites dans le projet de loi sur la protection numérique des mineurs : toutes fabricants de technologiesdes téléphones mobiles aux tablettes, en passant par les ordinateurs et les téléviseurs « intelligents », devront inclure un système de contrôle parental sur les appareils, qui sera gratuit pour les utilisateurs. On suppose que l’autorégulation du secteur est « insuffisante », il y aura donc une configuration par défaut des espaces numériques sécurisés (contrôle parental) et l’obligation d’avertir sur l’étiquetage des appareils des risques que leur utilisation comporte pour la santé. .

La commission propose de réglementer les « influenceurs » garçons et filles ayant une présence numérique et plaide pour « l’interdiction expresse d’exposer des mineurs dans les contenus qui font l’objet de leur activité sur le réseau », indépendamment du fait qu’il s’agisse de revenus économiques directs ou indirects. généré indirectement. Dans cette section, le comité recommande particulièrement de réglementer la pratique de des pères et des mères générateurs de contenu numériques ou « influenceurs » et montrent leurs fils et filles (« sharenting », un anglicisme issu du partage et de la parentalité).

Dans le domaine éducatif, les experts appellent à réglementer l’utilisation des appareils dans les centres éducatifs. Dans cette section, une distinction est faite entre ceux à usage privé par les élèves (non autorisés dans la petite enfance et dans l’enseignement primaire, et très limités comme outils pédagogiques au secondaire) et ceux des centres eux-mêmes. Dans ce dernier cas, les experts proposent la révision de certaines candidatures, la suppression des systèmes de gratification immédiate et l’établissement de limites par âge, entre autres.

Un autre pilier du rapport de la commission est le plan d’éducation aux médias et à l’information, activement promu depuis 10 ans par l’UNESCO, dans le but de fournir aux filles, aux garçons et aux adolescents les compétences et les outils nécessaires pour ne pas être sans protection dans les espaces numériques.