Les principaux bureaux de avocats venus de toute l’Europe se préparent à quelques mois d’activité intense avec leurs clients. L’été 2026 coïncide avec l’entrée en vigueur de plusieurs directives approuvées par l’Union européenne, qui introduiront d’importantes innovations en matière de travail et les grandes entreprises veulent arriver avec leurs devoirs faits. « L’Espagne, à bien des égards, est un pionnier et bon nombre des nouvelles directives sont déjà bien intégrées dans ses propres réglementations », explique l’associé co-directeur de Boulanger McKenzie en Espagne, Mireia Sabate.
Ce militant syndical reçoit EL PERIÓDICO dans les bureaux que l’entreprise possède sur l’avenue Diagonal à Barcelone et cela il y a quelques jours seulement – entre 9 et 11 octobre– a organisé une réunion dans la capitale catalane à laquelle ont participé plus de 200 avocats des 24 bureaux que le siège répartit en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
En termes d’égalité, comme Sabaté a pu contraster avec ses collègues de Royaume-Uni, Allemagne soit Franceentre autres, les entreprises espagnoles seront parmi celles qui devront faire le moins d’adaptations pour se conformer à la directive sur la transparence des salaires, qui doit être en vigueur avant juin 2026. Le principal changement, selon lui, est que formellement l’UE exigera que dans les entreprises, même pour les catégories d’emploi, il ne puisse y avoir de écart salarial supérieur à 5% entre hommes et femmes. Actuellement, la législation espagnole prévoit 25%, ce qui représente une différence considérable, mais le système est déjà constitué. « Au Royaume-Uni, où l’on s’efforce de se conformer strictement à la législation européenne, il n’y a pratiquement rien à cet égard », explique Sabaté.
Le délai accordé aux États de l’UE pour intégrer le contenu minimum de ladite directive dans leur législation nationale coïncide dans le temps, dans le cas espagnol, avec la loi sur la parité, qui établit que dans tous les cas conseils d’administration de ceux cités dans Bouquetin 35 Il doit y avoir 40% de femmes. Un an plus tard, à compter du 30 juin 2027, cette obligation prévaudra pour toutes les bourses cotées.
Une autre nouveauté qui arrivera cet été 2026 – dans laquelle la nouvelle réglementation concernant intelligence artificielle– Cela concerne directement les processus de sélection du personnel des entreprises. « Au 7 juin 2026, le ‘salaire à convenir » dans les offres d’emploi. Ils ne pourront pas non plus vous demander combien vous gagniez dans votre emploi précédent. L’entreprise doit préciser le salaire exact qu’elle offre pour ce poste », explique Sabaté.
Depuis le ertes pendant la pandémie, jusqu’à réforme du travail de 2021, en passant par la loi du télétravail ou le plans d’égalitéle monde du travail connaît depuis quelques années une intense activité réglementaire. Une intensité qui promet d’ajouter de nouveaux thèmes, comme par exemple les changements dans le record du jour ou la réforme de coût du licenciement. Ce qui oblige des professionnels comme Sabaté à être constamment à jour et à transmettre ces évolutions aux entreprises, afin qu’elles s’y adaptent en temps opportun. «En fin de compte, la réglementation est bonne si elle sert à ajuster les situations qui surviennent parce que vous avez un cadre et que vous savez où vous allez, si cela vous plaît plus ou moins», dit-il.
Sabaté codirige, avec Rodrigo Ogéale cabinet d’avocats Baker McKenzie depuis juillet de cette année. Elle travaille dans cette entreprise d’origine américaine depuis 2001, où elle est passée de ses premiers emplois de stagiaire à celle de devenir, pour l’instant, la deuxième associée à accéder à ce poste de direction.