La société municipale Barcelone Infrastructures Municipales SA (Bimsa) ouvrira un dossier d'information sur les travaux du tramway dans la section qui passe par la Plaza de Gloires après des plaintes pour « exploitation par le travail » concernant les travailleurs qui y sont employés. L'entité publique, responsable de la grande majorité des appels d'offres de construction promus par la Mairie, réagit de cette manière aux informations publiées par EL PERIÓDICO.
Selon eux, les entreprises sous-traitées par les entreprises de construction pour fournir de la main-d'œuvre pour les travaux paieraient à leurs ouvriers des salaires inférieurs à l'accord, entre autres. Et, dans le cas des travaux de tramway (appelés d'offres par Bimsa, mais cofinancés avec le AU M), le sous-traitant sur lequel Bimsa demandera des explications sera Solrigoll'une des plus grandes entreprises du secteur et également présente dans les travaux de rénovation privés du Camp Nou.
Des sources de Bimsa expliquent à ce média qu'elles commenceront leurs enquêtes pour déterminer si, dans les travaux en cours pour relier le tramway le long de Diagonal, il y a des entreprises sous-traitées qui ne respectent pas la réglementation du travail. Pour ce faire, ils comptent établir une collaboration avec le Département du Travail de la Generalitat, l'autorité du travail compétente pour assurer les conditions de travail de tout travailleur. « En tant qu'entreprise publique, nous avons le devoir de garantir les droits des travailleurs », affirment des sources de Bimsa.
Chacun, en fonction de ses pouvoirs, tentera de clarifier les prétendues irrégularités signalées par les salariés concernés. Et Bimsa s'occupe de la prévention et des risques professionnels, ainsi que des conditions de soumission. Sur le toit de Treball, les questions les plus typiques du salaires. La Generalitat, pour sa part, a décidé de lancer un campagne d'inspection aux petites entreprises du secteur de la construction de poursuivre d'éventuelles fraudes, principalement en matière salariale.
615 sous-traitants dans les travaux de Bimsa
Les travaux du tronçon de tramway qui passe par Glòries sont l'un des 102 actuellement en cours dans la capitale catalane et attribués par Bimsa. Bien que ce média ait pu vérifier de prétendues irrégularités liées à des salaires irréguliers ou à l'enregistrement des heures de travail dans d'autres grands travaux publics en attente Généralitécomme le L9 du métro, ou Adifcomme celui de la future gare de la Sagrera.
Revenant aux travaux soumissionnés par Bimsa, la majeure partie des travaux municipaux est répartie entre 125 entrepreneurs, qui à leur tour ont 615 sous-traitantsde différentes ampleurs et degrés de sous-traitance, comme l'explique l'entité publique.
Comme les longues chaînes de sous-traitance rendent difficile le contrôle de tous les maillons, l'entreprise municipale essaie de récompenser les entreprises qui rivalisent avec une plus grande proportion de leur propre personnel en obtenant des scores plus élevés aux concours. Ce qui minimise alors les besoins d’externalisation. Cependant, la structure du droit des contrats du secteur public donne un poids prédominant au prix – c'est-à-dire que le moins cher pour l'administration est le meilleur – ce qui dilue l'effet de ces clauses sociales dans le choix final de l'entrepreneur.
Unité spécifique pour surveiller la sécurité
En matière de travail, ils n'ont pas de pouvoirs – d'où les plaintes des travailleurs – mais en matière de sécurité, ils en ont. Pour minimiser les risques et éviter un maximum d'accidents, l'entreprise publique explique disposer d'une unité spéciale pour assurer la sécurité sur ses chantiers.
Cette équipe est composée de cinq personnes qui coordonnent une équipe externalisée de 40 à 60 agents de maîtrise issus d'entreprises spécialisées en prévention et qui se présentent périodiquement sur les chantiers pour certifier que tout est conforme aux règles de prévention. Un contrôle qui intervient en complément et de manière autonome à celui que la loi impose aux entreprises de construction adjudicataires des travaux.
De Bimsa, ils se déclarent « calmes » quant au travail réalisé jusqu'à présent en matière de prévention et soulignent que dans leurs travaux, le taux d'accidents est inférieur à la moyenne. Selon ses propres données, dans la province de Barcelone il y a 37 accidents chaque million d'heures travaillées, par rapport à 24 qui surviennent dans les travaux soumissionnés par Bimsa.
Un autre protocole qu'ils ont activé depuis Bimsa pour garantir que les travailleurs des travaux – et les horaires de ceux-ci – soient des déclarations responsables qu'ils exigent mensuellement des entreprises qui leur ont attribué. Dans ceux-ci, ils leur font signer qu'ils sont à jour des paiements de leurs salariés et de ceux des sous-traitants. Quelque chose a également été conçu pour que d'éventuels conflits de travail dus au non-paiement finissent par entraîner des retards dans les délais d'exécution convenus des travaux.