Lundi ne sera pas seulement un jour de gueule de bois électorale en Gauche républicaine. Ce sera le jour où le Oriol Junqueras, président du parti depuis 13 ans, va quitter la direction du parti. Il part pour tenter d'enrayer la crise interne ouverte après le revers de la élections catalanes, mais ça ne va pas très loin. Son intention est de rechercher un soutien interne pour récupérer la présidence de la formation avec plus de force au Congrès que L'ERC fera la fête le 30 novembre prochain. En application des statuts, la direction de l'organisation reviendra au secrétaire général, Marta Roviraqui contrôle déjà l'appareil interne.
La décision de partir lundi avait déjà été prise le 15 mai, lors d'une réunion mouvementée de l'exécutif du parti, mais il restait à déterminer exactement comment il le ferait. Junqueras, selon des sources proches, a décidé qu'il annoncerait sa démission lundi matin lors de la réunion du permanent national, le noyau dur de la direction d’Esquerra dont font partie seuls ses principaux dirigeants. Il n'assistera alors plus à la réunion du exécutif, qui a lieu juste après et où le reste du dôme est invoqué. Il n'ira pas non plus, dans l'après-midi, à la séance plénière de la constitution du nouveau Parlement.
Le lendemain, mardi, il se rendra une dernière fois au siège de l'entraînement, rue de Calabre de Barcelone, pour dire au revoir aux travailleurs. Il n’aura plus la voiture, le téléphone portable, ni l’ordinateur auxquels il a droit en tant que leader. A ce moment-là, Junqueras sera un militant ordinaire et un ancien président d'ERC et, à ce titre, assistera à la Conseil national du match, convoqué samedi. Il s'agit du conclave où se réunissent les cadres républicains, et le premier à se tenir depuis l'éclatement de la crise interne due aux mauvais résultats du 12-M.
Et à partir de là, quoi ? Eh bien, Junqueras envisage, avec une petite équipe de collaborateurs, de prendre la route avec un Dacia Sandero la couleur bleue. L'intention est de rencontrer les militants, groupe par groupe, avec deux objectifs : influencer les sentiments des membres et les convaincre que la reconstruction de l'ERC est entre leurs mains. C'est le grand conflit qui a éclaté après les Catalans : Junqueras Il défend qu'après avoir passé près de quatre ans en prison pour 1-O, il mérite l'opportunité de continuer à diriger, tandis que Rovira estime que lui et elle-même doivent céder la place à une nouvelle génération de dirigeants. Junqueras et Rovirale tandem électoral qui a porté l'ERC au sommet, se disputera le contrôle du parti.
Duel avec Rovira
L'intention initiale de Junqueras devait continuer à diriger ERC, mais il a détecté qu'il ne disposait pas du soutien nécessaire au sein de l'exécutif, qui contrôle Rovira de Genève. Cela l'a amené à démissionner pour tenter de revenir plus fort, revalorisé. Mais le fait que Rovira contrôle l'appareil ne garantit pas qu'il finira par gagner le duel. Au congrès de 30 novembre Les militants voteront et Junqueras, en raison de son niveau de connaissance, estime qu'il possède une bonne partie du territoire. Ils décideront à qui ils passeront le relais d’Esquerra.
Tandis que Junqueras veut répéter en tant que président, Rovira Il a déjà déclaré qu’il ne voulait prendre aucune position dans la prochaine direction. Cependant, ce seront d'autres dirigeants liés à la secrétaire générale qui, sous son égide, lutteront contre Junqueras. C'est le premier grand défi de 'rovirisme', trouver un ou deux visages visibles pour mener ce conflit, et profiter d'avoir piloté les négociations après les élections catalanes avec le dilemme compliqué de décider entre l'investiture de Salvador Illa ou de nouvelles élections, et en échange de quoi. Une nouvelle ère va commencer lundi Esquerra. Commence le jeu.
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