La startup O.school vient de lever 800 000 dollars pour atteindre son objectif : offrir un accès facile et sans préjugés à une éducation sexuelle en ligne. O.school veut créer un espace décomplexé de dialogue avec des vidéos et des chats avec des spécialistes. O.school sera officiellement en ligne le 3 novembre.

Chaque jour, la plateforme pour une éducation sexuelle en ligne proposera 5 vidéos en direct à destination des jeunes adultes et des plus vieux. Pendant la diffusion des programmes, il sera possible de dialoguer avec des experts, de parler de ses propres expériences et d’apprendre plus à propos de sexualité et de plaisir. Parmi les sujets abordés, les questions de « l’importance du plaisir » sera abordée, de se déculpabiliser des influences culturelles ou religieuses autour du plaisir et de s’ouvrir l’esprit aux différentes formes de sexualités.

O.school a été créé par Andrea Barrica. Après différentes expériences dans plusieurs startups, elle s’intéresse à tout ce qui peut avoir un impact sur les femmes. « J’ai demandé aux femmes où elles avaient appris la sexualité et comment elles s’étaient formée une opinion. J’ai découvert que le porno était là où les gens apprenaient aujourd’hui. » Déclara Andrea Barrica au site Fast Company.

Elle ajoute « Si vous voulez parler de sexe sur internet, vous avez toutes les chances de vous faire harceler, surtout si vous êtes un femme. »

Une éducation sexuelle en ligne décomplexée

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©Andrea Barrica, fondatrice de O.school

C’est une des raisons pour les quelle, Andrea Barrica estime que le moment est le plus propice au lance du site. « Aujourd’hui, il est beaucoup moins stigmatisant pour les femmes d’acheter des produits sexuels, de plaisir et d’intimité, et le marché ne fera que croître avec les jeunes générations. Les membres de la génération Y sont deux fois plus susceptibles de s’identifier que les personnes LGBTQ, ce qui prouve la nécessité de l’éducation autour de la sexualité. »

Autre point important que compte aborder la plateforme pour une éducation sexuelle en ligne décomplexée, l’information à destination de la communauté LGBTQ et des communautés de couleurs qui ne sont pas représentées dans la plupart des cours d’éducation sexuelle.

Chaque session se fera en direct. Une fois que le site sera lancé les utilisateurs paieront des frais encore indéterminés et auront accès à quelques flux vidéo gratuits, après quoi ils devront les payer individuellement. Les cours se dérouleront en direct grâce à la plate-forme O.school, qui permet aux étudiants d’interagir avec les enseignants et entre eux.

Des conférences dans les universités américaines

Aux Etats Unis, il existe pourtant de nombreux centres d’éducation sexuelle, mais ils sont tous situés dans des grandes, voire très grandes villes. Rien pour le reste du pays. C’est cette forme de désert éducatif qui a poussé Andrea Barrica à lancer O.School avec pour objectif d’en faire la première plateforme pour une éducation sexuelle en ligne sans tabous ni préjugés.

La plateforme va au-dela de la simple réponse en ligne aux questions d’internautes cherchant des réponses précises sur la sexualité et va directement à la rencontre des personnes, notamment des étudiants dans les universités. « Nous avons organisé des conférences et des ateliers avec des groupes d’étudiants du campus et des centres d’étudiants de l’Université de New York à l’Université de Californie du Sud. Même si chaque événement était unique, une chose que toutes les écoles avaient en commun était le besoin de désapprendre les messages honteux que les élèves avaient reçus autour de la sexualité et de leurs corps. » explique le site O.School.

Une fois de plus, on le voit avec cet exemple, les femmes prennent le pouvoir et innovent dans le domaine de la sextech. « La plus grande tendance en matière de technologie du sexe en 2017 sont les fondatrices« , a déclaré Bryony Cole du site de podcast Future of sex. «De plus en plus de femmes prennent en charge la narration autour de la sexualité et développent des produits et services adaptés à leurs styles de vie et à leurs préférences sexuelles.»

Pour l’instant en France on connait le projet Speach, pour une éducation sexuelle en ligne via un bot pour Messenger qui veut répondre aux questions des adolescents de 13 à 18 ans à propos de la sexualité. Une appli lancée par des étudiants et qui cherche régulièrement des fonds pour son développement. Mais chez nous, le financement de la sextech est presque mission impossible.

Sex High Tech

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