La Société espagnole de médecine familiale et communautaire, SemFYC, qui regroupe plus de 22 000 médecins de premier recours, appelle à faire paquets de tabacde 4,6 euros en moyenne ils coûtent désormais à 12 euros, dans le but de réduire la dépendance au tabac de la population espagnole de 10 à 15 %. La demande est motivée parce que le ministère de la Santé a annoncé son intention d'augmenter le prix du tabac dans le cadre d'un plan anti-tabac que la ministre, Mónica García, souhaite mettre en place cette année.
La société médicale soutient cette mesure et demande à la compléter par d'autres pour atteindre le Objectif de l'OMS réduire la consommation de tabac de 30 % en 2025 par rapport aux données de 2010. En Espagne, il y a déjà eu une « nette diminution » et, selon les médecins, la réduction serait plus importante avec l'augmentation du prix du tabac.
L'Espagne est l'un des pays de l'UE avec du tabac Moins cher: 4,6 euros le paquet en moyenne. A l'autre extrême se trouve l'Irlande, où il atteint 12,81 euros. En France c'est aussi 12 euros, c'est pourquoi la société médicale demande de le rendre plus cher jusqu'à ce qu'il égale le prix du pays voisin.
Les vapoteurs
A cet effet, il appelle la Santé à se coordonner avec le ministère des Finances « pour augmenter significativement le impôts au tabac et aligner la taxation de tous les dispositifs d’administration de nicotine.
À titre de mesure complémentaire, la SemFYC propose d'assimiler la réglementation du tabac et vapoteurs, étant donné la forte consommation de ces appareils chez les jeunes et qu'ils sont souvent la porte d'entrée vers la cigarette classique. La ministre s'est en effet montrée disposée à renforcer la réglementation du vapotage, dans le cadre du vaste plan antitabac susmentionné.
De même, les médecins soutiennent que cette stratégie étend les zones sans fumée à terrasses et interdire de fumer dans les véhicules privés, ainsi que emballage de tabac neutresans logos ni publicité, d'autres mesures que Santé envisage de promouvoir.
Aide sociale
Dans ce contexte, ils rappellent que l'enquête promue par la société médicale lors de la Semaine sans fumée 2023 a indiqué que plus de 90 % des personnes interrogées sont favorables à l'agrandissement des espaces où il est interdit de fumer et 57 % considèrent qu'augmenter le prix du tabac à fumer est l'une des mesures qui auraient le plus grand impact sur la réduction de la consommation, notamment chez les jeunes.
La consommation de tabac est liée à de multiples maladies, telles que cancer, les maladies cardiovasculaires et les complications pendant la grossesse, entre autres. Selon les données du ministère de la Santé, elle causerait jusqu'à 100 000 décès par an.