le projet du gouvernement pour le 50ème anniversaire de la mort de Franco

Le 20 novembre ce sera le 50ème anniversaire de la mort du dictateur Francisco Franco. Il Gouvernement Pedro Sánchez a décidé de célébrer ces cinq décennies de démocratie et de liberté en Espagne avec une centaine d’événements partout 2025. L’initiative, que le chef de l’Exécutif a présentée ce mercredi, a suscité la polémique avant de démarrer en raison de l’implication de Philippe VI dans les événements et par le rejet du PP, qui a annoncé qu’il ne participerait pas à ces événements. Vous trouverez ci-dessous les clés connues de ce plan :

Sous la devise « L’Espagne en liberté »Sánchez a affirmé la nécessité de commémorer les cinq décennies écoulées depuis la mort du dictateur et les progrès réalisés par l’Espagne au cours de cette période. Lors d’un événement organisé au Musée Reina Sofía, où est exposé Guernica de Pablo Picasso, le chef de l’Exécutif a donné trois raisons pour ces événements. D’abord, « célébrer la grande transformation économique, sociale, institutionnelle et politique qu’a connue l’Espagne au cours des 50 dernières années » ; plus tard, « honneur à toutes ces personnes, groupes, institutions qui ont rendu et ont rendu possible cette transformation réussie » ; et, enfin, « transmettre à nos jeunes l’importance de vivre en démocratie » face à ceux qui « promettent l’ordre, la sécurité et la richesse en échange de la suppression du pouvoir de choisir son propre destin.

Aux côtés du Président du Gouvernement, Carmina Gustrán Loscosprofesseur d’histoire et récemment nommé commissaire pour la célébration de cet anniversaire, a expliqué que la programmation du Gouvernement comprend plus d’une centaine d’activités, parmi lesquelles il y aura de nombreux colloques et conférences thématiques dans différentes universités, une vingtaine d’expositions artistiques, expositions, musicales, des œuvres de théâtre et de danse, ainsi que la publication de fanzines et de bandes dessinées. Par ailleurs, le Gouvernement envisage de commencer la déclaration de 30 lieux de mémoire.

La programmation que le gouvernement a rendue publique comprend un salle d’évasion itinérante de se plonger dans le « passé récent », même s’ils n’ont pas donné plus d’informations. A cela s’ajoutera la publication de différents jeux et applications ou encore le lancement de cours, concours et ateliers. La Cinémathèque nationale programmera également des cycles thématiques au cours de chaque mois de 2025.

L’un des projets les plus ambitieux sera un série documentaire sur RTVE qui s’intitulera « La conquête de la démocratie » et sera présentée en février. Selon la programmation, l’objectif de cette série en six parties est de « mettre en lumière l’importance des mouvements sociaux ». Sous la coordination de Nicolas Sartoriusles différents chapitres seront réalisés par de grands cinéastes espagnols comme Imanol Uribe, Arantxa Aguirre, Ángeles González Sinde, Azucena Rodríguez, Tania Ballo soit Manuel Gutiérrez Aragon.

Tout au long de l’année, le gouvernement prévoit d’organiser des événements pour le 50e anniversaire de la mort de Franco dans de nombreuses ambassades espagnoles. Le premier, dans Alger (Algérie), est prévue pour avril puis ce sera au tour des légations de Berlin, Paris soit Washington. À cela s’ajoutent une demi-douzaine d’événements internationaux auxquels le gouvernement espagnol sera présent, comme la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale dans les camps de concentration de Auschwitzfin janvier ; ou Mathausen, en mai.

L’intention du gouvernement est de lancer un trente de dossiers à déclarer lieux de mémoire. Selon la loi sur la mémoire démocratique, est considéré comme « l’espace, la propriété, le lieu ou le patrimoine culturel immatériel ou immatériel dans lequel se sont produits des événements d’une importance particulière en raison de leur importance historique » liés à la lutte pour les droits et libertés pendant la dictature. . Parmi les espaces choisis figurent le commissariat de Via Laietana (Barcelone), le Pazo de Meiras (La Corogne), le tombeau d’Antonio Machado, le camp de concentration de Djelfa ou encore le tombeau de Manuel Azaña à Montauban.

La première controverse qui a surgi autour de ce projet a été la participation des rois après que la Maison du Roi a annoncé que Felipe VI n’assisterait pas à l’événement de ce mercredi, auquel il avait été invité par l’Exécutif, en raison de problèmes d’horaire. Le programme indique cependant que le roi participera aux événements du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz (Pologne). Puis, le 22 novembre, deux jours après l’anniversaire de la mort de Franco, un événement commémoratif est prévu sous le titre « La monarchie et la démocratie », sans toutefois fournir davantage d’informations.