Juninmola foncière qui à la veille des élections municipales de 2023 a porté plainte contre l’ancien maire de Barcelone, Ada Colau, pour l’avoir prétendument contrainte à éviter une expulsion, a fait appel devant le tribunal de Barcelone contre la décision du juge de déposer le dossier en ne voyant aucun signe de crime.
Dans un communiqué, la société immobilière insiste sur le fait que la Mairie de Barcelone a imposé « de lourdes sanctions » pour paralyser l’expulsion d’une personne que le conseil a considérée vulnérable bien que la justice ait par la suite exclu qu’il se trouvait dans une situation de besoin économique.
Le dossier pour coercition et prévarication que le juge vient de déposer, à la demande du parquet, a été présenté par la société immobilière Juninmo en raison de prétendues pressions dues à une expulsion prévue pour 2021, alors que Le service de médiation municipale est intervenu pour empêcher l’expulsion d’un résident des Corts considéré comme vulnérable.
La société immobilière nie la vulnérabilité du locataire car, affirme-t-elle, les relevés bancaires qu’elle a fournis montrent qu’il dispose de multiples revenus compris entre 4.000 et 5.000 euros qui « prouvent son train de vie élevé », en plus d’avoir un bureau sur l’avenue Diagonal, fréquentant des « restaurants et salons de coiffure chers » et achetant des « marques de luxe ».
Pour toutes ces raisons, Juninmo souhaite que le tribunal de Barcelone examine son appel et reconnaisse que le maire a contraint la société immobilière en l’obligeant à arrêter l’expulsion d’une personne qui n’était pas réellement vulnérable.
Selon Juninmo, en raison de la « coercition » du conseil municipal, La foncière « a été contrainte » de prolonger le contrat de bail social au locataire en question qui, prétend-il, « évidemment, il a également arrêté de payer. »
« L’appartement rénové en question est situé à Pédralbeset aujourd’hui le locataire continue d’y vivre, sans contrat, et après presque trois ans sans payer le loyer social. La Mairie elle-même a promis, signé de sa propre main, qu’elle lui offrirait une alternative de logement, nous supposons que ce ne sera pas à Pedralbes comme il le souhaiterait, même s’il n’est pas vulnérable », ajoute le communiqué.
La plainte de Juninmo a été déposée par le même avocat qui, au nom du Fonds d’investissement Vaurasa déposé une autre plainte pour contrainte contre Colau, ce qui a conduit la maire à se déclarer mise en examen pour ce motif deux mois avant les élections municipales de mai dernier.