La startup Titanium Technology présente une innovation technologique pour remplacer l’utilisation de biocides en mer

La croissance biologique des algues et des mollusques dans les hélices des navires se traduit par une consommation de carburant en plus de 3 à 5 % par an. Le docteur en chimie et ingénieur des matériaux Alexandre Samaniego dirige une équipe qui développe depuis 2019 une solution innovante : l’émission de petits signaux électriques qui empêchent cette prolifération organique.

Cette proposition a remporté le programme d’accélération en octobre BBlue de Barcelone Activa et, en novembre, le Tech Tour Blue Economy, l’espace dédié à l’innovation dans l’économie bleue dans le cadre du Smart City World Congress. La startup de Samaniego, Technologie Titaneest un exemple de la façon dont l’adoption d’une nouvelle technologie pour que l’activité liée à la mer se développe de manière plus durable nécessite du temps et des ressources, qui proviennent dans de nombreux cas d’accélérateurs et d’aides à l’innovation.

Tuyau avec du titane à l’intérieur, dans lequel les rejets empêchent la prolifération d’incrustations biologiques. /EP

Empêcher la libération de contaminants

La solution traditionnelle pour croissance biologique dans les coques de navires, les tuyaux et toute infrastructure immergée sous la mer est l’utilisation de peintures qui incorporent biocides. Titanium Technology propose de remplacer ces produits chimiques, troisième source de microplastiques dans les océans, qui « libèrent dans la mer un poison qui a un impact sur l’écosystème ». Pensez plutôt à utiliser de petits flux électrique en utilisant le titane comme conducteur, un matériau à partir duquel l’hélice peut être réalisée, ou qui peut recouvrir les canalisations et tout élément ou infrastructure aquatique.

La concrétisation de cette nouvelle idée a nécessité, outre du temps, du financement : la startup a débuté en 2019 avec un premier investissement propre, qui a été ajouté un an plus tard avec l’aide du Chèque Innovation pour les PME à Madrid. En 2021, une injection de TIDC de 250 000 euros, ce qui nous a permis de surmonter avec succès un premier tour d’investissement de 225 000 euros. Il a ainsi été possible de breveter la solution en 2022, année où le Conseil mondial des océans a choisi ce projet, ainsi que dix autres projets dans le monde, pour le présenter au Sommet sur les océans durables à Barcelone. « Le Conseil mondial des océans nous a donné une belle visibilité, explique le PDG de la startup. En raison de son exposition à ce scénario, le Faber Impact Fund s’est concentré sur le projet, avec lequel la startup a réussi à réaliser un deuxième tour de financement, d’une valeur de 500 000 euros.

Coûts réduits

Ces investissements nous ont permis de commencer à appliquer cette technologie à titre expérimental dans de grandes entreprises disposant d’infrastructures sous-marines, telles que tuyaux. «Ils peuvent réduire leur impact sur l’environnement et, en même temps, éviter coûts de maintenance et de interruption de service des installations endommagées par la prolifération biologique », explique Samaniego. Après avoir vérifié les résultats de ces premières applications, la technologie sera mise en œuvre en 2024, pour être définitivement lancée sur le marché en 2025.

Titanium est immergé dans le développement de sa chaîne de fournisseurs pour mettre en œuvre sa technologie dans chacune des différentes applications qu’elle présente. Pendant ce temps, attendez le PERTÉ destiné aux projets favorisant la durabilité de l’industrie navale tranche également en leur faveur en fin d’année et permet de développer le premier prototype d’un navire évitant durablement l’encrassement biologique.

En ce sens, le directeur général de Titanium Technology considère « essentiel » le aide aux entreprises technologiques qui développent à partir de zéro un Nouveau concept. « Ce sont des projets industriels qui demandent du temps et beaucoup d’investissements en développement. Les entrepreneurs assument un risque important, mais nous avons besoin de ce soutien pour gagner en crédibilité auprès des investisseurs et pour qu’ils assument également leur part », explique Samaniego.

Huit gagnants sur cent

Parmi la centaine de propositions présentées lors du Tech Tour Blue Economy, Titanium a été la gagnante avec sept autres : BuyCo, Cargofive, Everimpact, Evoy AS, Gazelle Wind Power Limited, Venus Shell Systems Pty Ltd et zero44. Tous peuvent à nouveau présenter leurs initiatives au Tech Tour à Essen, en Allemagne, pour capter l’intérêt du marché.