La Russie tente d’entraîner le Mexique dans un conflit avec les États-Unis en exacerbant la griefs bilatéraux et même promouvoir dans le pays d’Amérique latine revendications territoriales passéesdans le but de faire ressentir à Washington « la menace d’un pays de 130 millions qui réveille » et aussi pour améliorer les options électorales de l’ancien président Donald Trump aux élections du 5 novembre. C’est ce que stipule un document préparé par une société liée à l’appareil de propagande russe dépendant du Administration présidentielle russerécemment déclassifié par le ministère de la Justice et dévoilé ce lundi par la journaliste mexicaine indépendante Dolia Estévez dans l’hebdomadaire Eje Central. Les conclusions du journaliste mexicain concordent non seulement avec les récentes déclarations de hauts responsables politiques du Kremlin, mais aussi avec des faits précis confirmés sur le terrain, comme la présence disproportionnée de diplomates à la légation du pays de Vladimir Poutine à Mexico.
Le document, en six pages en russe et traduit en anglais sous le titre « Laissez-passer mexicain pour le candidat… : projet de participation par procuration à la campagne de novembre 2024 », commence par rappeler qu’au milieu du XIXe siècle, les États-Unis ont pris la moitié du territoire latino-américain. pays de son territoire dans une guerre qui a duré deux ans. L’auteur propose de raviver le sentiment nationaliste et protestataire dans le pays latino-américain – où, selon son auteur, une considération nationale de « grande puissance« – à l’aide d’une carte de la région dans laquelle se trouvent les Etats de Californie, Chute de neige, Utah, Arizona, New Mexico, Texas et une partie du Colorado Ils sont considérés comme du « verre brisé » et n’apparaissent pas comme faisant partie du territoire des États-Unis, accompagnés d’un slogan : « Le Mexique ne pardonne pas ».
Brune, manipulable
Le document considère Morena, le parti de l’ancien président Andrés Manuel López Obrador et l’actuel chef de l’Etat Claudia Sheinbaumune formation de centre gauche facilement manipulable « à tendances anti-américaines, favorables à dédollarisation et la réorientation de leur tendances économiques« , tout en rappelant que la base électorale de Morena, à savoir les classes défavorisées, est celle qui partage le plus ce sentiment anti-américain. Le texte estime qu’avec le soutien du parti mexicain au pouvoir, du Parti communiste et d’autres »groupes patriotes« ça ne s’identifie pas, il serait possible de relever un »Ambiance anti-américaine récalcitrante« avec quoi générer »Politiques russophiles et forces pro-soviétiques » qui sont finalement « assimilées par le culture mexicaine« .
Le document, qui de par sa formulation suggère qu’il a été préparé en pleine campagne électorale américaine, identifie dans l’apparence d’un conflit bilatéral entre le Mexique et les États-Unis un effet garantie favorable aux intérêts du Kremlin : améliorer les options électorales de Donald Trump, clairement identifié comme le favori de la Russie. Le « candidat A » (Trump) qui construisait un « mur frontalier », qui disait chaque jour de sa présidence que le problème « vient du Sud »… « a besoin de toute urgence d’un affrontement exacerbéa avec le Mexique, puisque la bonne tenue de l’économie favorise le candidat B » (à l’époque Joe Biden)
La stratégie exposée dans le document préparé par la Social Design Society (DSA), une société appartenant au conglomérat de propagande financé par le Kremlin appelé Döppelganger et dirigée par l’influent chef adjoint de l’administration présidentielle, Sergueï Kirilenkocoïncide pleinement avec les interventions mentionnées géant américain d’éminents dirigeants du Kremlin. Nikolaï Patrouchevconsidéré comme le numéro deux du régime Poutine et son possible successeur, a déclaré en mars de l’année dernière au journal Rossiskaya Gazeta qu’il ne faisait aucun doute que, « tôt ou tard », « les voisins méridionaux des États-Unis récupéreront les territoires qui leur étaient leur a été volé. » . Ces dernières années, l’ambassade de Russie à Mexico a été autorisée par l’exécutif d’AMLO à augmenter considérablement le nombre de diplomates accrédités.