La Commission de Venise prévient le PP qu'il sera impossible d'abroger l'amnistie du gouvernement

La Commission de Venise a publié ce lundi son rapport final sur la loi d'amnistie et il est accompagné d'un avertissement : aucun futur gouvernement ne pourra abroger la mesure de grâce une fois qu'elle entrera en vigueur. En réponse à l'une des questions que le PP, par l'intermédiaire du Sénat, a transférée à la Commission, l'organe consultatif du Conseil de l'Europe prévient que l'amnistie ne peut pas être révoquée par un futur gouvernement PP, comme le Parti populaire a annoncé qu'il le ferait lorsqu'il arriverait au pouvoir.

« Oui, quand nous arrivons au gouvernement nous abrogerons la loi d'amnistie. « arrête ça » et « inversez-le » à la mi-décembre. Mais le rapport demandé par le Parti populaire lui-même ruine ses plans en répondant à sa question sur « les effets du projet d'amnistie sur les pouvoirs procéduraux des tribunaux ».

Concrètement, l'avis de la Commission de Venise répond à la plus grande peur de ceux qui ont bénéficié de l'amnistie et sa réponse ne pourrait être plus bénéfique pour eux. Cela fait référence à Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour souligner qu'elle a précisé que « le révocation rétroactive (des amnisties) en général n'est pas autorisépuisqu'ils sont adoptés par le législateur et que leur révocation serait contraire au principe de sécurité juridique et à principe de non-rétroactivité du droit pénal ». Il fait référence à une amnistie approuvée en Slovaquie en juillet 1998 et révoquée des mois plus tard, en décembre de la même année.

Ressources des juges

Cependant, la différence entre leur abrogation par un gouvernement opposé à celui qui a rendu cela possible et un hypothétique déclaration d'inconstitutionnalité par la Cour Constitutionnelle espagnole ou contre le droit de l'Union par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). La Commission rappelle que les recours devant la Cour constitutionnelle Ils n'ont pas d'effet suspensif à l'exception de celles déposées par le Gouvernement contre les lois régionales lorsqu'il le demande expressément. Dans les affaires d'inconstitutionnalité qui lui sont adressées par les juges et les tribunaux, la loi régissant le tribunal des garanties prévoit « la suspension provisoire des procédures judiciaires jusqu'à ce qu'une » décision définitive soit rendue sur la question.

En ce sens, « la Commission souligne qu'en aucun cas cette clause ne peut être interprétée de manière à priver le contrôle judiciaire du projet d'amnistie de tout effet pratique, éventuellement y compris en ce qui concerne l'application des principes de droit pénal ». loi ».

L'application de la norme

La Commission précise que « l'amnistie affecte toutes les étapes de la procédure » criminel qui est concerné, car il rappelle que le projet de loi prévoit la libération immédiate des bénéficiaires qui sont en prison et l'annulation des mandats d'arrestation et de détention. Il souligne qu ' »ils sont conséquences logiques« de l'application du pardon est que les procédures ouvertes soient abandonnées et que de nouvelles ne soient pas initiées, ainsi que que les pénalités et amendes imposées soient annulées.

Le rapport salue également le fait que la loi d'amnistie doit être appliquée dans un délai de deux mois et que les décisions pertinentes doivent être adoptées « avec caractère prioritaire et urgent« . » de ce délai  » de deux mois pour son application.

Et, en ce qui concerne la séparation des pouvoirs, elle est catégorique lorsqu'il s'agit de garantir qu'elle ne soit pas violée. « Les juges sont obligés d'appliquer la loi, aussi bien en cas de modification de la législation pénale qu'en cas d'amnistie », disent-ils et ils soulignent plus tard que « tant que la décision sur le bénéfice ou non de l'amnistie est prononcée par le juge (sur la base des critères généraux contenus dans l'amnistie), et la levée de l'arrestation, la détention et les mesures conservatoires sont une conséquence de ladite décision judiciaire, de l'avis de la Commission il n'y a pas de problème de séparation des pouvoirs« .