Google dénonce Microsoft devant la Commission européenne pour avoir imposé sa propre plateforme cloud

Guerre entre entreprises technologiques à propos du cloud. Google a déposé une plainte contre Microsoft auprès de la Commission européenne ce mercredi par imposer sa propre plateforme de services cloud à ses clients, Azuredevant ceux d’autres sociétés, comme Google Cloud ou AWS d’Amazon. La multinationale américaine utilise de prétendues pratiques anticoncurrentielles parce que les caractéristiques des licences de Microsoft empêchent les entreprises européennes de pouvoir transférer leur travail vers les plateformes cloud de leurs concurrents malgré le fait qu’« il n’y a pas de barrières techniques pour le faire » et, si elles le font , , applique une majoration de prix de 400%. Si cela se concrétise, il s’agirait de la deuxième enquête ouverte par Bruxelles contre Microsoft pour abus de position dominante après l’ouverture en juin des investigations pour sa plateforme Teams.

Dans son procès, Google allègue que Microsoft « est le seul fournisseur de services cloud à utiliser ces tactiques »des manœuvres qui, affirme-t-il, ont coûté 1 milliard d’euros par an aux organisations européennes, ont « étouffé » la concurrence et ont généré « un plus grand risque » car elles sont « exposées à la culture de sécurité inadéquate » de leur rival. La filiale d’Alphabet souligne qu’elle a tenté d’aborder cette question avec Microsoft sans médiation, mais « elle n’a conclu des accords spécifiques qu’avec les entreprises qui ont exprimé leurs inquiétudes ». C’est pour cette raison qu’ils ont pris la décision d’aller plus loin et de déposer une plainte auprès de la Commission européenne. Et c’est ce qu’ils ont fait. C’est ce qu’a confirmé un porte-parole de l’organisation à l’EFE, ajoutant que les services de la Concurrence « analyseront le dossier conformément à la procédure habituelle ».

Competition sera le service chargé d’analyser la plainte et ouvrir une enquête approfondie s’il trouve des preuves confirmant l’abus de position dominante dans ce secteur par Microsoft, comme l’a souligné Google. Actuellement, ce département est dirigé par la vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager, et s’il réussit l’examen du Parlement européen, ce sera l’Espagnole Teresa Ribera qui se chargera de ce dossier.

Abus de position dominante

Microsoft a cédé début avril aux pressions réglementaires de l’Union européenne en raison de l’enquête ouverte contre lui pour pratiques antitrust. Le géant de la technologie a annoncé qu’il vendrait son application de chat et de vidéo Teams séparément d’Office 365, l’ensemble de services qui comprend, entre autres, Word, Excel ou PowerPoint.

Ses affrontements avec Bruxelles remontent à 2020, lorsque l’application de messagerie Slack a porté plainte contre l’entreprise, assurant que l’inclusion gratuite de Teams, très populaire en plein confinement covid, aux côtés d’autres produits Office 365 lui conférait un avantage injuste. sur leurs rivaux. Microsoft a ainsi réussi à éviter une éventuelle amende qui aurait pu atteindre jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial.