Dans sa plainte, le PP demande d’enquêter pour savoir si un homme d’affaires a apporté « 90 000 euros dans des sacs au siège du PSOE »

Ce matin, le PP a déposé une plainte contre le PSOE pour un prétendu financement irrégulier basé sur un témoignage anonyme qu’un homme d’affaires a donné à un média la semaine dernière. Concrètement, l’information a publié une vidéo avec la voix et le image déformée d’un associé présumé de Víctor de Aldama (le « lien corrupteur » dans le complot de Koldo qui touche José Luis Ábalos). Cet homme d’affaires a affirmé avoir pris « 90 000 euros dans des sacs au siège du PSOE » et les a donnés à une personne dont il n’a pas précisé le nom.

Borja Sémper, porte-parole national du PP, affirme que, étant donné que cette information de l’homme d’affaires, publiée par « L’Objectif », est « très sérieuse » et s’ajoute « à d’autres informations complémentaires » sur Ábalos, elle semble « raisonnable » à son parti qu’IL « ouvrez une nouvelle pièce et cette affaire de financement irrégulier présumé du PSOE fait également l’objet d’une enquête de la Cour nationale.  » Dans la procédure ouverte devant la Cour nationale pour l’affaire Koldo Rien ne semble pouvoir corroborer la remise d’argent liquide dans des sacs en plastique au siège du PSOE, rue Ferraz à Madrid.

Motion de censure ?

Le porte-parole du PP, qui a fait des déclarations devant le Tribunal National, a répondu à la question posée ces jours-ci par tout leader conservateur : Alberto Núñez Feijóo va-t-il présenter une motion de censure contre Pedro Sánchez ? Sémper a dit que Ils n’ont pas assez de soutien, en référence aux votes de Junts et du PNV. Chacune des deux formations pourrait ajouter ses députés à ceux du PP et de Vox et tordre le bras de Pedro Sánchez. « Cette motion de censure n’est pas à l’ordre du jour aujourd’hui. Nous verrons demain. Aujourd’hui, nous allons essayer d’obtenir des informations en interrogeant le Gouvernement dans l’exercice d’une politique transparente », a-t-il répondu.

Sémper a expliqué qu’ils vont essayer de modifier les questions qu’ils avaient déjà enregistrées au Congrès des députés pour que la séance de contrôle de cette semaine soit une « monographie complète sur la corruption ». Le Parti Populaire a besoin de l’unanimité du Conseil des Porte-parole pour modifier l’ordre du jour et c’est pourquoi Sémper s’est adressé aux formations qui soutiennent l’Exécutif pour leur demander de collaborer afin que le Président du Gouvernement et ses ministres « montrent leur visage ».

« Vous savez et nous le savons tous Cela ne fera que grossir, parce que nous allons avoir de plus en plus d’informations qui émergeront des résumés et de l’enquête sur le UCO (Unité Centrale Opérationnelle) et l’enquête de la Garde civile, parce qu’il y aura plus d’intervenants, qui vont le dire et qui vont parler », a-t-il souligné. « Cela va faire saigner davantage le gouvernement et le Parti socialiste et plus. Et ce que l’opposition doit faire, c’est poser des questions et ce que les tribunaux doivent faire, c’est enquêter », a-t-il poursuivi dans son argumentation.

Les informations sur Ábalos et le complot de Koldo ont permis au PP, au cours des trois derniers jours, de détourner l’attention du crise ouverte du parti pour l’erreur commise en soutenant par le «oui» la réforme juridique qui profite à l’ETA. En effet, le matin même, une plainte a été déposée selon laquelle le Sénat donnerait le feu vert final à cette réforme, étant donné l’incapacité du PP à arrêter les changements légaux en raison de l’incapacité à présenter des amendements ou des vetos.

Terrains 2 et 5

Même si Sémper a fait preuve de prudence en refusant de s’adresser directement à la Cour suprême, alors qu’elle est la seule à pouvoir enquêter au président du gouvernement, Pedro Sánchez, ou même aux députés, La seule preuve que les conservateurs présentent pour porter plainte pour financement illégal est une information journalistique basée sur les propos d’un prétendu confident.

La plainte PP a été déposée devant le Tribunal Central d’Instruction numéro 5, dans laquelle une affaire relative à une fraude présumée hydrocarbures pour lequel Aldama, lien avec l’affaire Koldo, a été incarcéré jeudi dernier. Cette coïncidence pourrait amener son propriétaire, Santiago Pedraz, à l’ajouter au dossier déjà ouvert ou à le transmettre à la distribution afin de déterminer qui doit enquêter sur ce qui a été rapporté.

Ceci, même si Sémper affirme avoir décidé de déposer une plainte indépendante pour le « caractère unique » du délit de financement illégal, qui, selon lui, le rend digne d’une procédure indépendante. En outre, il a assuré que sa plainte est dirigée contre le PSOE, même si ce type d’écriture, contrairement aux plaintes, est toujours dirigée contre des personnes spécifiques, comme dans ce cas, il pourrait s’agir de Pedro Sánchez lui-même, un extrême que le porte-parole du PP a jugé parce qu’il disait préférer procéder « étape par étape ».

Le complot de Koldo, dans lequel le PP exerce l’accusation populaire, fait l’objet d’une enquête au Tribunal Central d’Instruction numéro 2. Dans le dernier rapport présenté par la Garde Civile, apparaît Villafuel, l’entreprise enquêtée pour fraude en hydrocarbures devant le tribunal central numéro 5. Ce qui relie les deux cas, c’est l’homme d’affaires Víctor Gonzalo de Aldama, par l’intermédiaire duquel, selon les agents, cette entreprise aurait financé un chalet pour le plaisir de l’ancien ministre José Luis Ábalos. Selon le rapport de l’Unité Centrale Opérationnelle (UCO) de la Garde Civile, Villafuel entendait gagner les faveurs de l’ancien ministre pour obtenir l’autorisation d’être opérateur en gros de produits pétroliers.