Les Russes, dévastés après l'attaque sanglante de vendredi contre une salle de concert de Moscou, se disent unis dans leur chagrin, mais les avis sont partagés sur la version du Kremlin, qui semble accuser l'Ukraine. Dans les rues de Moscou, beaucoup refusent de parler de ce sujet sensible mais Vomik Aliev, étudiant en médecine de parents musulmans, accepte.
« Je pense que derrière cet acte terroriste se trouvent les islamistes extrémistes de l'EI. L'Ukraine commet aussi des actes terroristes, mais cela correspond davantage à ce que font les islamistes », explique le jeune homme de 22 ans, qui se dit un habitué de Crocus. L'hôtel de ville. « Je ne crois pas à la version selon laquelle l'Ukraine serait impliquée, même après ce que le président a dit », insiste Poutine. Malgré le désaccord, il considère que la tragédie a été un facteur d'unité. « Ces événements nous unissent pour que nous puissions surmonter ensemble les obstacles », ajoute Vomil. « Je ne suis pas surpris (par le soutien des Occidentaux qui ont dénoncé l'attentat), personne n'aime les terroristes ».