Santiago Abascal et Jordan Bardella ont dû assister hier à la demi-finale de la Coupe d’Europe couverts jusqu’aux sourcils de drapeaux espagnols et français.. Lamine Yamal a fini par être le héros du match, marquant le but qui a ouvert la voie à la victoire espagnole et Kylian Mbapé a été le grand espoir français pour la remontée jusqu’au bout. Ce matin, Abascal fait pression sur le PP pour qu’il expulse beaucoup de ceux qui, comme les parents de Lamine Yamal, viennent travailler en Espagne. Bardella n’a jamais précisé si sa proposition visant à priver les émigrés de la deuxième génération de l’accès à certains postes dans l’administration française incluait leur exclusion de l’équipe de football.
Le sport contredit les nationalismes extrémistes. La demi-finale de ce mardi aurait été différente sans l’immigration. C’est un exemple supplémentaire de la façon dont l’Europe a besoin et s’enrichit grâce à l’arrivée de personnes d’autres pays, notamment du continent africain. S’il s’agit de battre l’Espagne, Bardella n’est pas fâché que les Français d’origine immigrée devancent les Français de toujours en équipe nationale. Ni Abascal. Au lieu de cela, ils exploitent l’incertitude de millions de Français et d’Espagnols et pointent du doigt ceux qui sont arrivés de l’étranger pour promettre des solutions qui n’en sont pas. Si l’Europe expulse les immigrants en raison de cette peur irrationnelle du remplacement qu’encouragent les ultranationalistes, elle n’est plus viable. C’est ce que nous défendons aujourd’hui lors de la Conférence sectorielle sur l’enfance et l’adolescence organisée à Tenerife. Des centaines de mineurs sont entassés aux îles Canaries après avoir été récupérés en mer dans des cayucos amenés illégalement d’Afrique. Ils viennent parce qu’ils savent qu’ils finiront par avoir un emploi. Ils devraient arriver de manière ordonnée, mais Le chaos migratoire est la première pierre de l’édifice d’intransigeance que l’extrême droite est en train de bâtir. Ils ne doivent pas tous pouvoir venir ni se déplacer librement, mais l’Europe a besoin d’eux et doit apprendre à les traiter différemment. Comme Lamine et Mbapé
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